Regarder en face
C’est l’heure du retour, l’heure de reprendre le chemin de l’école, l’heure des nuits qui s’allongent, l’heure des arbres tout dorés et des feuilles qui décident de ne plus s’accrocher aux branches, l’heure de se réimpliquer… C’est l’heure où finalement la vie reprend, parce-que la vie ce n’est pas les vacances.
Peut-être avez-vous mis entre parenthèses, le temps de l’insouciance des vacances et de la joie des jeux olympiques, les décisions compliquées à prendre… un peu de politique de l’autruche ça fait du bien… mais pas trop longtemps.
En septembre le bilan de l’année vous le connaissez, le couple qui fout le camp, le manager qui vous casse la tête, votre poids qui s’envole, cette cigarette qui ne quitte pas vos lèvres, l’enfant irrespectueux que s’en est dégradant, les larmes qui ne quittent pas le bord de vos yeux, les peurs inutiles, le contrôle sur tout ce que vous imposez à votre entourage… ne serait-il pas temps de dire non à tout ça ?
Juste se regarder en face, ne plus se donner d’excuses ni se bercer d’illusions, prendre conscience du roman que l’on se raconte qui n’a rien à voir avec la réalité… et décider de ne plus se mentir.
Bien-sûr je vous encourage à rêver… du rose et des étoiles… à penser positif… mais un peu de réalisme et de pragmatisme ne doivent pas manquer à l’appel. S’il y a plus d’un an que vous vous plaignez d’une situation, que vos nuits sont hachées, que l’anxiété sert votre cœur, que l’alcool a pris un peu trop de place dans votre vie, que la colère, les pleurs où la tristesse s’invitent plus souvent qu’à leur tour… alors cessez d’espérer des jours meilleurs en l’état et décidez d’agir, sans précipitation, doucement, à votre rythme, mais avec détermination.
Vous le savez : faire la même chose génère les mêmes effets, inexorablement, alors changez… un peu plus de sport, une peu moins d’alcool, un peu plus de communication, un peu moins de plaintes…
Je vous dis souvent que vous êtes unique c’est vrai, vrai dans tout ce que vous avez de merveilleux et de moins merveilleux… mais ça veut dire que vous êtes seul parce-que vous seul savez ce que vous ressentez, vous seul savez si vous êtes à votre place, pas votre conjoint, pas vos parents pas votre meilleur ami… non ! vous et vous seulement. Alors prenez-vous en main, demandez conseil à des spécialistes pour des sujets délicats, puis prenez vos décisions pour aller là où vous voulez être, exit les angoisses, les larmes, les insatisfactions, la culpabilité, les souffrances injustifiées et si elles reviennent à nouveau analysez, réfléchissez, agissez…
Il y a 5 piliers dans une vie : travail, couple, famille, vie sociale, soi. Mettez tous vos sens en éveil, écoutez votre cœur et votre corps à chacun de ces 5 endroits, ils sauront vous dire si vous êtes à votre place, soyez sans concession c’est le cœur et le corps qu’on écoute… pas la raison… et en fonction de ce qu’ils vous disent prenez la décision de faire différemment jusqu’à ce que les signaux soient positifs. Soyez sans cesse en éveil parce-que la vie bouge et ce qui était bon hier pour un des domaines de votre vie ne l’est peut-être plus aujourd’hui, ouvrez-vous à d’autres possibles pour la santé de votre corps et de votre cœur sans cesse, sans relâche.
Je pense souvent que la vie est un combat, mais un combat positif, pour trouver l’équilibre. Il faut pas à pas se débarrasser de ses démons intérieurs, d’une éducation défaillante, d’un comportement de soumission, composer avec une sale maladie… Et ce combat peut-être une aventure merveilleuse.
Vous êtes unique.
A chacun son merveilleux combat.
Un immense espoir
Lettre à l'homme
Bel homme, humain, masculin, toi autre moitié du monde, frère, père, mari, ennemi, amour, ami, toi tu me manques.
Comment pouvons-nous enfin nous rencontrer ?
Comment libérer ses kilomètres de mémoire blessée ? où les mettre ?
Comment réparer ces rapports usés vieux de millénaires ?
Est-ce que dire suffit à guérir ?
Est-ce si simple ?
Est-ce qu’un jour on peut sortir du mot viol ?
Est-ce qu’un jour on peut récupérer toute son innocence ?
Est-ce qu’un jour on peut dire ça y est je suis guérie ?… pour toujours.
Se regarder longuement, faire feu de nos bouches communes, de nos sexes joyaux, de nos échelles où s’envoler, mais nos forces recommencer, les mains ouvertes, tes cheveux tressés aux miens, tes cils papillons sur ma joue, à coup de verrous ouverts, les chevaux nus galoperons.
On va y arriver, je te jure on va y arriver, on va la niquer la fatalité.
Niké en grec ça veut dire la victoire, c’est une déesse, on embrassera la déesse, on la portera comme un diadème, ce sera une victoire, un vraie victoire, bienvenue vers l’avenir.
Un jour il n’y aura plus de viols, on saura dire oui, on saura dire non, on saura entendre, on sera entendue, ça commence maintenant, nos petits crânes scintillent couverts d’espoir.
Femme, vie, liberté, en soi, avec toi recousus.
Mon frère féminin,
Extrait de Niquer la fatalité d’Estelle Meyer
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