Liberté chérie
Nous avons beaucoup de chance, nous vivons dans un pays dit libre où nous pouvons à peu près dire et faire ce qu’on veut, même si les interdits ne manquent pas, même si on peut mettre à pied des journalistes pour avoir dit des choses qui ne plaisent pas à tout le monde… pourtant sur des ondes où la parole me semblait très libre… Mais bon !… disons que l’on peut à peu près penser ce qu’on veut, qu’on a le droit de râler, contester, ne pas être d’accord, manifester, vivre sa sexualité comme on l’entend, divorcer, décider d’un enfant ou non, seul ou pas seul… bien-sûr on s’est battus pour tout ça mais c’est là.
Et pourtant quand je vous écoute je ne vous sens pas si libre que ça, et là je ne parle de la liberté dont nous jouissons tous mais de votre liberté personnelle, vous face à vous, de votre capacité à dire non, à vivre vos envies… il y a des blocages, une habilité à vous interdire, à ne pas oser, à vous faire marcher sur les pieds… et vous êtes très doués pour vous donner des excuses : ça ne se fait pas, ce n’est pas bien, je l’aime, il va changer, les enfants, les parents, le conjoint, les convenances, le jugement… foutaises !!! Juste vous ne regardez pas la vérité en face, on vous marche sur les pieds et vous vous laissez faire, vous avez envie d’une autre vie et vous ne faites rien pour que ça change et pire vous faites tout pour que ça ne change pas !
Vous réfléchissez trop, vous perdez votre temps, vous gaspillez votre vie, du bonheur, vous ne vous respectez pas et toutes les excuses sont bonnes pour ne pas agir et ne pas prendre de décision et je ne parle pas là des petites choses de la vie, d’accepter d’acheter un canapé rouge ou lieu du bleu canard que vous adorez, ou d’accepter au travail une mission sans intérêt, non il s’agit de vos grands projets : d’avoir le 2ème enfant dont vous rêvez, d’être aimé comme vous en avez besoin, d’être respecté dans tout ce que vous faites, jamais humilié, d’en finir avec ce travail qui vous sort par les yeux et de mettre en place les moyens pour trouver votre place et le métier qui vous épanouit, de vous écouter, de décider pour vous, de comprendre que personne ne sait mieux que vous ce qui est bon pour vous, ce que vous méritez.
Nous avons le don de nous emprisonner dans notre vie, pourtant on sait, ça pourrait être tellement plus beau, tellement plus satisfaisant et surtout on pourrait se regarder dans le miroir et se dire bravo, bravo parce-que tu te respectes, parce-que tu as de l’ambition pour ta vie et que si tu acceptes de souffrir c’est parce-que tu as des rêves, des idéaux et que oui pour ça il faut passer par une séparation, par des non, par des plus jamais ça, par la solitude, par du pas très confortable… mais pas forcément, parfois il suffira de changer un comportement, de changer des limites, de s’écouter… à chacun sa solution.
Il est temps de cesser de se donner des excuses, de souffrir en silence ou de râler sans agir et surtout ne pas attendre que ça vienne de l’autre ou des autres, qu’avec le temps ça va s’arranger, l’autre ne va pas changer et le temps n’arrangera rien.
Pour cela il est bon de :
– faire un point sur sa vie
– regarder sans complaisance ce qui ne va pas
– reconnaître sa capacité à ne rien faire pour que ça change
– identifier vos peurs
– vous ouvrir à construire
– identifier vos envies, vos besoins
– ne laisser personne décider pour vous, penser pour vous, vous juger
– vous avez le droit d’être différent, seul vous savez ce qui est bon pour vous
– et enfin agir : entourez-vous, faites-vous aider, vous le méritez
En route pour la liberté,
Vous êtes uniques, ne l’oubliez jamais
Je lis
Le cri des femmes afghanes
Recueil de poèmes traduits par la merveilleuse Leili Anvar
Cachées derrière leurs burquas, sans visage, les femmes afghanes écrivent des vers, des poèmes, elles parlent, elles disent leur espoir, c’est beau, tout simplement.
Extrait :
L’attente
La nuit, les étoiles
Brûlent de douleur avec nous
La nuit, les nuages
Pleurent de chagrin avec nous
La nuit, les feuilles
Tremblent de peur avec nous
La nuit, les vents
Soufflent de rage avec nous
Et nous, dans les ténèbres de ces nuits
Débordant de cris sans voix
Avec la torche de nos prières
C’est l’aube que nous attendons…
Parvin Pejvâk
J’écoute
Kae Tempest – More Pressure
Encore et toujours Kae Tempest…magnifique texte… des tripes et de la beauté… tout ce que j’aime !
Tres juste en peu de mots