Il est temps de reprendre !
Bonjour à tous,
Il est temps de reprendre !
Parce-que tout doit recommencer et que si les vacances étaient éternelles ce ne serait pas des vacances.
Parce-que se reposer c’est bien mais construire c’est mieux.
Cette rentrée est bien incertaine, elle ne ressemble à aucune autre. Le virus lui n’a pas pris de vacances et ne semble pas avoir envie d’en prendre, on ne sait pas bien où il va frapper mais on sait qu’il nous touchera tous d’une manière ou d’une autre.
Je ne sais pas vous, mais moi quand j’allais à l’école ce qui me plaisait c’était la récré, les copains et les copines.
Je ne sais pas vous, mais moi quand je travaillais en entreprise ce que j’aimais c’était travailler en équipe, échanger avec mes collègues et mes clients pour être plus créative, plus réactive, plus active et il n’y avait rien que j’aimais plus que de faire aboutir un projet ensemble.
Alors perso le télétravail et les cours en visio, ça me parle pas trop !
Je me rends compte que j’ai peur, non pas d’être malade mais de ne plus toucher, de ne plus voir autrement qu’à travers un écran, de ne plus entendre qu’à travers des écouteurs, de devoir faire du yoga en visio, de devoir limiter mes rencontres à mes amis proches et ma famille, et encore à condition qu’ils me certifient qu’ils n’ont ni le nez qui coule ni la gorge qui gratte !
Franchement ça me va pas tout ça ! Mais pas le choix, rien ne sert de résister.
Cette période m’évoque bien des thèmes qui ne me ressemblent pas forcément : l’obéissance, la résignation, la patience, la rigueur, l’impuissance, le courage… C’est le courage que j’aborderai dans cette lettre parce-que c’est celui qui me semble le plus noble. L’autre thème n’a rien à voir avec tout ça : la séduction. Quoique ! En y réfléchissant je crois qu’elle va être mise à mal elle aussi…
Bonne lecture, je vous souhaite à tous la plus belle des rentrées et beaucoup de courage pour travailler de loin, apprendre de loin, s’aimer de loin…
Ah ! J’allais oublier, je suis tellement contente de vous retrouver, vous m’avez manqué… Merci de me lire.
Les coeurs cousus – tradition espagnole thérapeutique
Je suis intimement convaincue de l’importance des traditions et des rites, ils ont toujours, au-delà du geste, une signification symbolique et forte. Aujourd’hui je ne résiste pas à vous partager celle des cœurs cousus que je trouve infiniment thérapeutique.
Dans une région d’Espagne les femmes ont pour tradition à la fin de leur vie de broder un cœur dans lequel elles enferment de petits bouts de papier sur lesquels elles écrivent leurs peurs, leurs joies, leurs réussites, leurs secrets, leurs émotions, les confessions de tout une vie. Ce sont les filles ainées qui héritent de ce cœur avec l’interdiction de le découdre. Certaines femmes ont dans leurs armoires des cœurs cousus depuis des générations détenant ainsi toute l’histoire de la famille, les non-dits et les secrets.
Je trouve cette tradition infiniment libératrice pour la vieille dame qui part pour son dernier voyage, je trouve dommage que l’héritière ne puisse pas en découvrir le contenu, mais qui sait… Peut-être que de savoir que l’inavouable, le sensible est là, installé dans l’armoire, soulage déjà en grande partie le poids de l’histoire de toute une lignée… Le pouvoir de l’écriture !
Un poème venu d'Iran
Cet été, une rencontre : Kouros, un océan de générosité et d’humanisme. Un trésor.
J’avais envie de vous donner quelque chose de lui. Je lui ai demandé de nous offrir un poème de son pays, l’Iran :
Relis chaque matin le livre de la joie.
Bois du vin, puisque tu ignores d’où tu es venu ;
Vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras.
Avant notre venue, rien de manquait au monde ;
Après notre départ, rien ne lui manquera.
L’amour qui ne ravage pas n’est pas l’amour.
Omar Khayyâm
J’ai lu
"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
J’avais tellement de plaisir à retrouver, après chaque pause, l’ambiance des marais, la sensibilité et la force de Kya, j’aurais aimé qu’elle ne meure jamais, que le livre ne se termine jamais...
"L'art de perdre" d'Alice Zeniter
C’est décidé, je lis tout Alice Zeniter !
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