Cultivez la patience
Et puis le 17 mars on nous a demandé de rester à la maison : plus d’effervescence, plus de réveil le matin, plus d’embouteillages, plus de « yaka fokon », juste attendre, attendre sans savoir jusqu’à quand ? Et nous avons dû nous armer de patience, nous former en accéléré à cette belle qualité.
Et quelle belle découverte ! Réfléchir, rêver, écouter les oiseaux, ralentir, redécouvrir, regarder la vérité en face, se remettre en question, l’occasion de lire, tricoter, écrire, dessiner, ranger et prendre des décisions, les bonnes ! Et s’y tenir.
La patience c’est un rythme, une douceur, un lâcher-prise. Je crois que la patience va avec la sagesse et puis elle me semble désintéressée et ça me fait du bien. Elle nous force à vivre le moment présent, à nous détacher. D’un seul coup posséder perd toute sa valeur et plus rien ne compte que d’être bien là, maintenant, tout simplement.
La patience contemple, recentre, relativise, ouvre les yeux. Et allez savoir pourquoi je suis persuadée que la patience permet de distinguer le bon du mauvais et qu’elle est un voyage qui a pour destination notre essentiel et notre vérité.
N’oubliez pas que les plus belles choses se construisent dans la patience : les bébés, les bons vins…
Alors cultivez votre patience.
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