Ma Loulou, ma Louise, ma douce et tendre nièce, elle est un océan d’intelligence et de douceur et je vous assure l’intelligence combinée à la douceur ça donne des personnes passionnantes d’une rare sensibilité. Elle est douée avec sa tête, elle est douée avec ses mains, elle est douée avec son cœur, elle me bluffe.

J’adore nos échanges même si je les trouve trop rares.

Et notre dernier échange était autour du tatouage.

Nous nous interrogions sur le sens du tatouage ou plutôt les sens du tatouage, parce-que bien-sûr il y en a de multiples, parce-que nous sommes multiples, parce-que nos sensibilités sont multiples et que les raccourcis même en termes de tatouage ça ne peut pas le faire.
Il a une dimension symbolique, une dimension esthétique, une dimension artistique, une dimension initiatique, il peut être joyeux, sérieux, ambitieux, doux, léger, effrayant, torturé, libérateur.

Se tatouer n’est jamais anodin. Le fait qu’il soit douloureux de se tatouer et que ce soit une douleur choisie donne au tatouage une puissance intime. Il y a de l’inoubliable dans le tatouage non pas parce-qu’il est indélébile mais parce-qu’il est signifiant et qu’il transcende la douleur.

Le tatouage a quelque chose d’une cicatrice, et dans cette vie qui va si vite il est une manière de garder la mémoire d’étapes et d’évènements de sa vie, une manière d’exprimer sa souffrance, de la confesser, une manière d’honorer ses proches, de dire ce que l’on n’arrive pas à dire avec des mots.

Je suis persuadée qu’il a un pouvoir de réconciliation et d’apaisement et qu’en s’affichant sur le corps il permet d’apaiser la douleur de nos cicatrices invisibles.

Loulou n’est pas tatouée, pas encore en tout cas, pour quelle raison je l’ignore mais je ne crois pas que ce soit pour une de ces raisons idiotes qu’évoquent les ringards : indélébilité, vulgarité… Peut-être bientôt un joli dessin prendra une jolie place sur son corps. Qui sait ?