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L’argent, quand il nous dévoile…

5 Juin 2019 | Article

Des sous, des sous, des sous…

L’argent, ce compagnon sans âme, indispensable à une vie décente.

Sans lui, pas de toit, pas de loisirs, pas d’études décentes pour ses enfants, pas de retraite digne. Oui en l’écrivant, je crois que l’argent a certainement à voir avec la dignité même si il peut être terriblement indécent. 

Comment ne pas avoir une relation particulière avec lui quand sans lui la vie devient un enfer.

L’argent peut-être l’objet de nombreuses déviances : détournement, blanchiment, harcèlement, licenciement… On peut aimer pour lui, on peut vivre pour lui, on peut tuer pour lui, on peut sombrer sans lui.

Sans compter qu’il nous donne un statut, une reconnaissance, du pouvoir.

Conscients de tout cela, demandons-nous ce que notre comportement avec l’argent dit de nous, de nos souffrances, de nos peurs, de nos envies, de notre caractère.

Vous êtes radin : vous avez peur de manquer, peur d’être abandonné, peur de ne pas pouvoir transmettre. Vous êtes habité par une grande insécurité intérieure qui vous a été transmise dans votre enfance : des parents exagérément dépensiers ou un père très rigide pour qui l’argent était une valeur importante et culpabilisante. 

Vous êtes dépensier pour les autres les gâtant exagérément et vous vous oubliez : vous avez besoin d’amour, de reconnaissance, vous manquez d’estime de vous et inconsciemment vous espérez avoir un jour un retour sur investissement, être enfin comblé de l’amour rassurant, motivant, sécurisant, joyeux, de cet amour qui construit dans la confiance qu’un parent peut apporter à son enfant et à la vie.
Prenez conscience de votre valeur

Vous êtes acheteur compulsif : vous êtes sûrement une femme (80% des acheteurs compulsifs sont des femmes) et avez une mauvaise image de vous. La moindre émotion ou contrariété et vous achetez, sans compter, sans réfléchir pour une satisfaction immédiate mais de courte de durée. Ce comportement cache fréquemment une dépression, un profond mal-être et va souvent de pair avec la boulimie, l’alcoolisme, l’addiction en général.

Il y a quelque chose de plus profond dans l’acheteuse compulsive, qui vient de très loin, des générations précédentes et de la place de la femme : l’homme gagne l’argent, la femme le dépense. Ces femmes acheteuses compulsives doivent travailler à donner une réalité à l’argent, à lui donner de la valeur. L’argent est acquis concrètement par le travail, il n’a rien à voir avec le destin.

Vous êtes débiteur chronique : vous vous mettez en danger, contractant des emprunts sans compter, vous êtes joueur, vous prenez des risques démesurés. Vous voulez compenser votre manque de confiance en vous et vos difficultés relationnelles par d’éventuels gains. Vous vous sentez coupable et vous isolez progressivement de votre entourage proche. La culpabilité vous ronge.

Vous êtes anorexique financier : vous dépensez pour les autres mais pas pour vous, vous pensez que vous n’êtes pas digne de vous faire du bien. Il ne s’agit pas là d’amasser de l’argent comme pourrait le faire le radin mais de l’incapacité de se chouchouter. Il est probable que vous ayez vécu une enfance où vous vous êtes senti transparent, on ne vous disait pas que vous aviez de la valeur et vous pensez que vous ne méritez pas de vous faire plaisir.

Prenez le temps de réfléchir à votre façon de gérer l’argent et pas à pas, selon le cas, apprenez à vous gâter, à vous estimer, à vous faire confiance, à regarder vos peurs en face et lâcher prise, à vous permettre d’être imparfait, à vous autonomiser, à développer avec lui une relation adulte.

Cohabiter avec l’argent est inévitable, respectez-le et trouvez l’équilibre.

Et souvenez-vous que si » les bons comptes font les bons amis » ils font surtout  les bons amants.

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