Nos amours et l’importance de dire
Nous communiquons dès le berceau avec nos tout-petits à l’aide de nos 5 sens :
- Le regard
Vous ne pouvez pas ne pas avoir remarqué que le bébé regarde avec intensité la personne qui s’occupe de lui, cherchant à communiquer de toute son énergie. D’ailleurs, je milite pour la poussette face à face, pendant les promenades l’enfant a avant tout envie de regarder sa maman et de partager les émotions de la balade avec elle, il se fiche de voir les voitures, les gens… Ce qu’il veut, c’est communiquer et échanger avec sa maman.
- Le toucher
Quoi de plus doux que d’être bercé, qu’un bisou, un massage, une caresse, tout parent a le souvenir ému de son enfant se blottissant dans ses bras et le serrant fort.
- Le goût
Le bébé suce, tête, adore le goût du lait de sa maman, les petits sont attirés par la douceur du sucré.
- L’odeur
Lorsque j’étais étudiante, une de mes amies habitait Feyzin, cette ville aux nombreuses usines chimiques. A l’époque, le seul souvenir que j’avais de Feyzin, les quelques fois où je l’avais traversée sur la route des vacances, était son odeur nauséabonde. Je lui en fis part et à mon étonnement elle me répondit que non seulement elle adorait cette odeur mais qu’elle la réconfortait : « lorsque je rentrais de week-end avec mes parents en voiture, quand je sentais cette odeur, je savais que j’arrivais à la maison que j’allais retrouver ma chambre, mes jouets, mon univers à moi, ma sécurité » m’a-t-elle confié.
- La parole
Vous ne pouvez pas ne pas comprendre après ce qui vient d’être évoqué que si nous décidons de taire nos émotions nos 4 autres sens les trahissent.
Françoise Dolto disait « L’enfant sent tout il faut lui parler juste. »
Ne cachez rien à votre enfant, certaines choses peuvent être difficiles à dire : l’annonce d’un décès, d’un suicide, d’un accident, d’une maladie, d’une séparation, d’un drame, l’inavouable…
Si votre parole se tait, vos 4 sens disent, et votre enfant qui ressent que votre comportement est en désaccord avec votre discours s’angoisse, s’inquiète de ce qui se passe réellement, il a besoin que vos mots soient en accord avec votre corps, vous lui devez la vérité, son équilibre en dépend.
Parlez- lui simplement avec vos mots, pas de métaphores, on ne dit pas à un enfant que son grand-père est parti au ciel, il va attendre qu’il revienne du ciel, on lui dit qu’il est mort, que son cœur ne bat plus, qu’on ne le verra plus, on l’emmène à l’enterrement (même bébé) et on lui montre où il est enterré.
C’est comme ça qu’un vrai climat de confiance s’instaure entre les parents et les enfants, et grâce à ça qu’un enfant osera se confier à vous sur les difficultés importantes de sa vie, je pense à toute maltraitance qui pourrait lui être faite, parce-que à chaque fois qu’il s’est passé quelque chose de grave dans la famille vous lui en avez parlé. Montrez-lui l’exemple ne lui mentez pas, ne lui cachez rien, ne l’excluez jamais.
Dolto disait aussi :
« L’enfant a toujours l’intuition de son histoire. Si la vérité lui est dite, cette vérité le construit. »
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