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Famille

3 Mar 2020 | Article

N’avons-nous tous pas rêvé un jour d’en changer !

Famille, ce mot résonne comme sécurité, affection, confiance, paix, sincérité, c’est le cas parfois… En réalité, il est souvent synonyme de non-dits, de secrets, de jalousies, de silences insoutenables, de colères folles, d’injustices inexpliquées, de responsabilités non assumées.

Je nourris un espoir fou dans la famille, trop sûrement. J’ai toujours dit à mes fils que j’aime au-delà de tout, de privilégier la famille lorsque parfois ils préféraient sortir avec leurs copains plutôt que d’assister à une réunion familiale, leur disant que lorsqu’ils auraient un pépin ce serait la famille qui serait là et pas les amis. J’en doute finalement… J’ai mis toute mon énergie pour y croire pendant longtemps. Comme un axiome, un théorème, comme la terre est ronde. Mais la famille n’est pas ronde…

Je remarque fréquemment à votre contact et avec mon expérience de vie que la famille est souvent soit idéalisée soit fustigée, en fait elle n’est ni l’un ni l’autre, pas d’axiome, pas de théorème, pas de rondeur, elle est ce qu’elle est, déficiente souvent, blessante parfois, présente de temps en temps, aimante à l’occasion, égoïste la plupart du temps, généreuse quand ça l’arrange, silencieuse trop souvent, exigeante par intérêt, et surtout investie de façon tellement différente selon les membres de la famille entraînant d’importants déséquilibres.

Je vous invite à regarder votre famille avec objectivité, certains de vos idéaux seront mis à mal sûrement, mais vous irez mieux. Oubliez le devoir, soyez vrai. Et permettez à vos enfants de se soustraire aux obligations familiales !

J’utilise parfois un outil appelé psychogénéalogie, il est étonnant de voir à quel point, travailler avec un patient lui permet de remettre chaque personne de la famille à sa place et d’investir dans la relation de façon adéquate et enfin satisfaisante pour lui, parce-que pour grandir il ne faut pas se mentir, il faut cesser de fantasmer l’infantasmable, de rêver du père idéal, de la mère parfaite, du couple fidèle, de la famille sans casseroles, sans suicide, sans violence, sans injustice, sans préférence, sans souffrance, sans folie.

Pour bien transmettre à ses enfants, pour éviter les répétitions douloureuses vient un temps où il est nécessaire de comprendre, de regarder la réalité en face puis vient celui de l’acceptation, ce n’est pas sans obstacle mais indispensable et tellement équilibrant pour tous.

« Comme toutes les familles, nous sommes une famille à risques, on ne sait jamais d’où peut sortir le dérapage. Si nous n’avions pas grandi ensemble, nous n’aurions sans doute aucun atome crochu, tout simplement nous ne nous serions jamais rencontrés. Mais il y a cette enfance en commun, cette expérience ineffaçable plutôt qu’ineffable qui n’a pas fini de nous faire du bien ou du mal selon les moments » Extrait de « 3 jours chez ma mère » de François Weyergans.

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